Le Meilleur des Mondes imposé pour tous

Le quotidien de la vie de bureau. Un article rimé, parce que c'est mieux que de la prose.

C'est mon herbe
2 min ⋅ 17/09/2024

Bonjour cher abonné batifolant,

Et si nous parlions tout le temps en rimes,
Si nous cherchions un rythme interne à chacune de nos paroles,
Que le souffle enfin suive cette sorte de crime
Qui s’affranchit de la logique et du monde normal.

Vous sentez vous oppressé ? C’est la rançon de la vie moderne.
Le numérique, la bureautique, la logistique de force nous concerne.
Les heures devant les ordinateurs sont le nouvel esclavagisme.
Levez le nez et respirez, retrouvez dans le bleu du ciel votre optimisme.

On ne va pas traverser l’hiver le nez collé à des écrans.
Ne cherchons pas à toujours faire plus
Que ce que le contrat social nous impose tous les ans.
Autorisons le rêve tous les matins dans le bus !

Sous la lumière blafarde de néons clignotants
Les nerfs usés par la peur de manquer, d’être mauvais.
Regardons tout autour, mais qu’est ce qui est mauvais ?
Car si précieuses circulent toutes les gouttes de notre sang.

Résister à la pression est un état d’esprit.
Comment changer d’état d’esprit tout en travaillant dans ce monde,
où la tête cramée nous guette dans la solitude de nos écrans, de nos missions ?

Posons bien nos pieds au sol maintenant ici,
Et pour que naisse un sentiment fécond comme une onde,
Respirons laissant entrer la liberté dans nos poumons.

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Petites remarques énervées

Comment emmener efficacement un employé au burn-out ?
Surtout s’il est vieux et trop bien payé.
Le management hop, on s’en doute,
Sait user les cerveaux les plus musclés.

Il suffit de les laisser trimer et d’attendre.
La force d’inertie dans la hiérarchie est grande.
Ne rien faire quand on a le pouvoir,
est une grande force de nuisance.

Le pouvoir passif comme les revenus passifs,
Le nouveau faisceau bourgeois incisif.
Dans les petites lâchetés, dans les petites perversités,
Naissent les plus grandes dictatures feutrées.

Bon malgré tout cela, Ne nous laissons pas démonter. Je vous souhaite de vivre pleinement en respirant profondément jusqu’à la prochaine lettre que je vais vous envoyer.


De l’image et du son :

Aldous Huxley, très classe, très Meilleur des Mondes en fait.

https://youtu.be/9xEiOb_WvDE?si=umyXmY5YGGK5hfe1

C'est mon herbe

Par Vincent Nesler

A propos de moi, je travaille comme formateur pré insertion dans une association professionnelle pour la formation des adultes. C’est pas facile pour les gens du commun en ce moment, je vois. Alors le soir, j’écris, je dessine, je mange des gâteaux apéritifs et surtout j’écoute de la musique et je regarde des films et j’évite ce que sont devenus les médias, j’essaye de survivre au clientélisme ambiant en m’entourant de références POP, de nostalgie et d’imaginaire. J’aime l’esprit libertaire des années 60, les traces qu’elles ont laissées.